Cet automne 2021 est marqué par le retour précoce de la Bronchiolite. En effet cette épidémie redoutée des pédiatres est déjà bien étendue dans toute la France et particulièrement active dans la région Ile de France et le Grand Ouest remplissant les services de réanimation.
La bronchiolite du nourrisson est une infection virale respiratoire aigüe le plus souvent due au Virus Respiratoire Syncytial (VRS). Cette dernière atteint les nourrissons de moins de 2 ans. Elle est très contagieuse et provoque une inflammation des parois des bronchioles (petites bronches) entrainant une augmentation des sécrétions responsables d’un phénomène d’obstruction. Résultant de cela des symptômes plutôt impressionnants tels que de la toux ainsi qu’une respiration rapide et sifflante due à la gêne respiratoire. Malgré cela la bronchiolite reste la plus souvent une infection bénigne.
Les nourrissons atteints doivent être étroitement surveillés, notamment durant les 2e jours, puis la respiration s’améliore rapidement. Cependant il faut rester vigilant car les très jeunes enfants et plus particulièrement les nourrissons de moins de 2 mois peuvent présenter une forme plus grave nécessitant une hospitalisation.
Le virus est présent dans la salive et dans les secrétions du nez ce qui rend la maladie très contagieuse car la transmission peut se faire directement de personne à personne via les éternuements, postillons ou indirectement par l’intermédiaire d’objets ou des mains.
Cette épidémie apparait tous les ans, seulement cette année cette dernière était particulièrement redoutée et à juste titre car la bronchiolite est très présente dans les urgences pédiatriques et fait craindre une saturation des services dans certaines régions de France.
En effet, près de 1800 enfants ont été conduits aux urgences dont un peu plus d’un tiers a dû être hospitalisé. Si la bronchiolite est tant crainte cette année, cela est dû aux gestes barrières imposés par le Covid. En outre, durant 2 hivers les nourrissons et leurs parents ont échappés aux infections hivernales. Leur système immunitaire est donc moins entrainé et préparé à répondre aux différentes attaques extérieures comme les virus, expliquant cette flambée d’infections par le VRS.
Si les enfants de 12 à 18 mois ont peu rencontré de virus et tombent plus facilement malade, les nouveaux nés cette année ont quant à eux jamais été en contact avec un virus et feront des formes plus sévères.
D’autant que les services d’urgence et de réanimation pédiatriques habitués à ce genre de pics épidémiques ont été surpris par l’arrivée précoce de cette dernière.
Afin d’éviter aux nourrissons d’être malade, il faut respecter les règles d’hygiènes comme se laver correctement les mains ainsi que les objets à leur portée.
Daphnée Bourdeaux
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