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  • Photo du rédacteurApiep Chatenay-malabry

Quelle est la place des femmes dans l'Industrie pharmaceutique ?

La proportion des femmes dans l’industrie a toujours été inférieure à celle des hommes. La part d’hommes dans le secteur représente une grande majorité depuis de nombreuses années. Mais depuis quelques temps, la tendance augmente, comme on peut le voir au cours de nos études où on observe une féminisation de la profession.

Le secteur de l’industrie se dirige progressivement vers l'égalité hommes-femmes.

Aujourd’hui, les femmes se répartissent majoritairement dans trois sous-secteurs industriels. Il s’agit des domaines du textile-habillement où elles sont majoritaires avec 61 %, de l’industrie pharmaceutique avec 54 % des effectifs, et de l’agroalimentaire où elles occupent 43% des postes.

Nous allons essentiellement nous intéresser à l’industrie pharmaceutique qui nous touche plus particulièrement. Parmi les belles avancées du secteur, le 6 juillet dernier, le LEEM a signé un nouvel accord sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Cet accord, qui révise un accord collectif datant du 24 mars 2011, démontre une volonté de la part des industriels du médicament de réduire les inégalités encore existantes et qui subsistent au niveau des cadres dirigeants.

Pour donner quelques chiffres, en 2015 les femmes représentent 57% des 100 000 salariés de l’industrie du médicament, et jusqu’à 71 % chez Pfizer France par exemple.

En comparant ces chiffres à la moyenne de 28% observée dans les autres industries manufacturières, on distingue une réelle différence entre l’industrie pharmaceutique et tout autre type d’industrie.


Depuis mars 2019, un nouvel outil a été mis en place pour lutter d’autant plus contre les inégalités en entreprise : l’index d’égalité professionnelle femmes-hommes. Il a été évalué par le ministère du Travail et permet d’évaluer les différences de rémunération et de promotion dans chaque entreprise. Si l’égalité salariale entre femmes et hommes est inscrite dans la loi depuis 1972, la réalité est bien différente.

En France, les femmes sont payées en moyenne 9 % de moins que les hommes à poste, âge et compétences requises égales.


Les entreprises du médicament sont particulièrement attentives aux enjeux de parité. L’index d’égalité professionnelle imposé aux entreprises de plus de 250 salariés a permis de montrer que notre secteur d’activité fait partie des « bons élèves », avec pour l’immense majorité des notes supérieures à 75, et même plus de 90 sur 100 pour les leaders.


Bien que le secteur de l’industrie du médicament ait nettement diminué les écarts hommes-femmes, ces avancées en matière de parité sont plus fastidieuses lorsque l’on touche aux plus hautes fonctions. Dans les catégories 10 et 11, soit aux fonctions de direction adjointe et de direction, la part de femmes a régressé de 38,3% à 37,3% entre 2017 et 2018 alors qu’elle était en augmentation depuis 2014 (32,8% en 2014).

Depuis décembre 2018, Pfizer France est dirigé par une femme, Henriette Rosenquist, il s’agit d’un fait rare au sein d’une entreprise de médicaments. De plus, l'année 2019 a également vu l'entrée de 3 femmes au sein du bureau du LEEM, qui était jusqu'ici entièrement masculin. Cela nous prouve que les mentalités évoluent et que les femmes sont tout autant capables que les hommes d’atteindre le sommet de grandes sociétés.


Un autre enjeu qui a aussi son importance, et pas des moindres, concerne la différence de rémunération entre les femmes et les hommes. Cette différence est en moyenne de 2,7% tous groupes de classification confondus, et les études ont démontré que ce pourcentage augmentait au niveau des hauts postes à responsabilité. Les rares dirigeantes souffrent d'un écart de salaire avec les hommes plus important que dans les autres catégories.


Désormais, l’égalité salariale femmes-hommes à poste équivalent fait l’objet d’une obligation de résultats et non plus simplement d’une obligation de moyens.


Même si les choses évoluent certes trop lentement, elles évoluent dans le bon sens. Aujourd’hui, le secteur de l’industrie, dynamique et innovant, fait un réel effort de communication sur son offre d’emploi et sa volonté d’intégrer des femmes autant que les hommes sur ses différents métiers.

La porte est ouverte pour tout genre et c’est un beau bilan positif qui démontre le progrès et l’évolution des mœurs dans l’industrie pharmaceutique.


Léa Baron


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