top of page
Rechercher
  • Photo du rédacteurApiep Chatenay-malabry

Transmission interhumaine grippe porcine

Le 3 septembre 2021, le Centre National de Référence des virus et des infections respiratoires à l’institut Pasteur a confirmé une infection chez un homme, résidant dans les Côtes-d’Armor, par un virus influenza A(H1N2)v clade 1C.2.4 d’origine porcine. Il s’agit donc ici de la première détection chez l’homme de ce virus en France.


Normalement, les virus influenza porcins n'infectent pas l'homme. Cependant, on retrouve ponctuellement des infections humaines par des virus de la grippe qui circulent habituellement chez les porcs. Lorsque cela se produit, il s’agit de "virus variants" particuliers. On craint alors qu’ils soient le point de départ d’une pandémie humaine !


On trouve les virus aviaires, virus porcins ou autres virus animaux parmi les virus grippaux du type A. Les virus des sous-types A(H1N1) et A(H3N2) sont des virus porcins (de la «grippe du porc»). Tous ces virus grippaux du type A qui infectent les animaux sont différents des virus grippaux humains et ils ne se transmettent pas facilement d’une personne à l’autre (transmission interhumaine).


En février 2020 on a détecté pour la première fois en France un virus variant A(H1N2)v chez des porcs en Bretagne. Depuis il semble circuler activement dans les cheptels porcins qui sont très nombreux en Bretagne. Plus largement, depuis janvier 2021, une dizaine de cas d’infections humaines par des virus A(H3N2)v, A(H1N1)v et A(H1N2)v d’origine porcine ont été détectés aux Etats-Unis, au Canada, en Australie, à Taiwan, au Danemark et en Allemagne.


Les cas humains d’infection par des virus influenza porcins sont généralement bénins, bien que quelques cas sévères aient été notifiés. Dans le cas du patient qui à été admis en réanimation au centre hospitalier Yves-Le Foll de Saint-Brieuc, son état de santé s’est d’ailleurs amélioré.


Le patient avait rapporté une exposition à des porcs dans la semaine précédant l’apparition des symptômes. Au niveau de son entourage proche, aucune personne symptomatique n’a encore été détectée à ce jour. Il n’y a donc pas eu de transmission interhumaine.


Plusieurs évènements isolés de transmission interhumaine de virus influenza porcins ont bien été décrits ou suspectés par le passé, mais il n’a plus été rapporté, depuis, de chaînes de transmission soutenue (c’est-à-dire impliquant plusieurs générations d’infections successives chez l’homme) depuis la pandémie de 2009.


Camille MASCRET



3 vues0 commentaire
bottom of page